Un projet un peu fou (même beaucoup ?)

Projet d’utilisation d’énergie photovoltaïque en vue d’amélioration d’un dispositif de chauffage central par le sol fonctionnant avec à une chaudière à gaz.

Mon habitation principale d’une surface d’environ 200 m2 habitables sur deux niveaux est actuellement chauffée par le sol avec le concours d’une chaudière à gaz. Il y a 3 circuits indépendants au rez-de-chaussée et 5 circuits à l’étage. Chaque circuit est régulé par électrovannes et thermostats.

L’eau circule à une température d’environ 40/45°. Le fonctionnement est relativement satisfaisant, hormis les électrovannes parfois capricieuses. Le prix du gaz me fait considérer le fonctionnement de ce système comme étant trop élevé.

La production d’eau chaude sanitaire est assurée par deux chauffe-eau électriques de capacités respectives de 300 et 200 litres. Le chauffe-eau de 200 l. (vieux et en panne) est à remplacer et a été neutralisé et démonté. Le chauffe-eau de 300 l. alimente actuellement la totalité de l’installation, ce qui engendre une perte d’eau et d’énergie car certains points sont assez éloignés de l’appareil.

Je suis également producteur d’électricité photovoltaïque avec la présence de 32 m2 de panneaux qui produisent annuellement environ 4500 Kw/h qui sont vendus en totalité à EDF. Disposant encore du tarif EJP (18 KW) je ne souhaite évidemment pas consommer ma propre production.

J’ai l’opportunité d’installer vingt mètres carrés de panneaux supplémentaires, qui produiront une puissance d’environ 2 Kw/h (sans onduleur, donc en courant continu). Cette source sera donc gratuite. Mon projet est donc de l’utiliser indirectement pour le chauffage. Je n’ai jamais souhaité installer des panneaux solaires thermiques, car l’installation sur mon site serait compliquée. Il est beaucoup plus facile d’installer des câbles électriques que des tuyaux.

J’envisage donc de remplacer éventuellement mon chauffe-eau de 200 litres (nécessaire et prévu) par un modèle équipé de deux échangeurs thermiques. Pourquoi deux ? Parce que je veux un échangeur en haut du ballon, où circulera l’eau venant de mes circuits de sol avant de passer par la chaudière. Le chauffe-eau et la chaudière sont très proches et il ne devrait pas y avoir besoin d’un circulateur supplémentaire.

Or il est proposé généralement des chauffe-eau mixtes à un seul échangeur, et celui-ci est en bas du ballon. En cherchant bien, j’ai néanmoins vu un chauffe-eau à deux échangeurs, mais la résistance électrique (considérée d’appoint et facultative) n’est qu’en type blindée et thermoplongeur et elle est positionnée à mi-hauteur du ballon.

À ce stade de l’étude de mon projet, j’ai plusieurs options :

Soit installer un deuxième (et petit) chauffe-eau électrique en série avec mon 200 l. à 2 échangeurs (et sans résistance). Je dois alors prévoir un circulateur couplé avec l’échangeur du bas. Commandé – avec la résistance – par les thermostats situés à mi-hauteur du ballon de 200 l. et dans le petit chauffe-eau (les deux en série). L’eau chaude (destinée à l’installation sanitaire) passerait par le petit puis le grand chauffe-eau (en réchauffant au passage celle de l’échangeur haut qui va vers la chaudière et les circuits de chauffage) et pourrait aussi passer par l’échangeur bas. La recirculation se ferait en un point situé entre le petit chauffe-eau et son groupe de sécurité (lequel éviterait également le retour d’eau chaude ou tiède vers l’arrivée d’eau froide).

On pourrait aussi trouver (ou modifier ou imaginer) le grand chauffe-eau pourvu d’une corps de chauffe placé en partie basse. Il existe un modèle (à 2 échangeurs) de 300 l. où existe en partie basse, un orifice destiné à installer une anode électronique et qui pourrait (après modification simple) recevoir une résistance stéatite.

Autre hypothèse originale : La plupart des chauffe-eau comportent en partie haute, une plaque de visite. Celle-ci peut recevoir la sortie eau chaude et/ou le dispositif d’anode anti-corrosion. Pourquoi ne pas utiliser cette ouverture en la modifiant pour recevoir le corps de chauffe stéatite ? Mais dans cette hypothèse farfelue, il faudra utiliser le chauffe-eau à l’envers. C’est-à-dire monter la partie haute d’origine en bas. Et le chauffe-eau fixé au mur par des cerclages.

Petites précisions : J’ai travaillé pendant des années comme artisan électricien (mais il y a longtemps), avec un peu de plomberie – mais pas de chauffage. Je dispose de la plupart de l’outillage nécessaire. Je suis maintenant retraité (mais d’une autre profession). C’est pourtant moi qui ai conçu mon chauffage par le sol (mais pas réalisé : ce fut un ami plombier-chauffagiste, maintenant DCD). Enfin, j’ai peu de moyens financiers…

Que pensez-vous de mes élucubrations ?