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Sujet : Souder a l'etain

Bjr à tous. Une question de débutant : j'utilise un petit chalumeau mono gaz fonctionnant sur une bouteille de propane ( je crois ). Lorsqu'on préchauffe les parties à souder vaut-il mieux utiliser le dard de la flamme ou la partie externe jaunâtre. Je réussis mes soudures en utilisant le dard bleu, mais bien sûr les pièces sont très chaudes après soudure, est-il bien nécessaire de chauffer autant ?

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Re : Souder a l'etain

Il faut faire la différence entre soudage et brasage.
   

Le soudage.
On appelle soudage, l'assemblage à l'aide d'un métal d'apport de même nature que les pièces à assembler.
La soudure est le résultat du soudage. Il peut être réalisé à l'aide d'un chalumeau oxyacétylénique (mélange oxygène/acétylène) ou à l'aide d'un arc électrique (soudage à l'arc ou au TIG). Les pièces et le métal d'apport son mis en fusion pour réaliser la soudure. Le soudage peut aussi être réalisé sans métal d'apport, en portant les pièces en fusion (métal ou plastique).
   

Le brasage.
On appelle brasage, l'assemblage à l'aide d'un métal d'apport de nature différente des pièces assemblées. Métal d'apport qui a une température de fusion inférieure aux pièces assemblées. La réunion des pièces est faîte par mouillage car elles ne participent pas à la fusion. Il y a le brasage fort, réalisé avec un métal d'apport ayant une fusion supérieure à 450°C et le brasage tendre (appelé à tord soudure à l'étain) réalisé avec un métal d'apport ayant une fusion inférieure à 450°C.
La brasure est le résultat du brasage.

Il peut être réalisé avec un chalumeau oxyacétylénique (brasage fort) ou avec un chalumeau propane ou butane. Le brasage nécessite l'application d'un décapant qui peut se trouver sous forme de pâte ou de poudre selon le type de métal d'apport mis en oeuvre. Faire attention lors de l'achat du métal d'apport (fil d'étain ou baguette de brasage) de prendre le décapant qui lui convient. Je conseille de réaliser les brasages sur tubes cuivre à l'aide d'un alliage étain/argent (brasage tendre), qui est très résistant (+ de 40 Bars) et donne un résultat plus propre que le brasage fort. Se trouve dans le commerce sous forme de rouleau. J'utilise, pour ma part, la marque Castolin et le type de fil N° 157 ainsi que le décapant qui va avec, mais d'autre marques comme Sudo font des produits similaires.
puce    

La mise en oeuvre.
Je ne vais pas ici expliquer le soudage car ce n'est pas avec quelques lignes et une dizaine d'heures d'entraînement qu'il est possible d'apprendre à souder, d'autant plus que le chalumeau est relativement cher (Kit avec 2 bouteilles de  0,5 m3, environ 700  €) de même pour le brasage fort qui nécessite lui aussi le même type de chalumeau. Je vais donc me limiter au brasage tendre.

Tout d'abord, le secret d'une brasure réussi c'est un nettoyage soigneux des tubes et du raccord. Pour cela prendre, si le tuyau est trop sale, de la toile émeri 120 grains sinon de la laine d'acier et nettoyer les extrémités des tuyaux et l'intérieur du raccord, ensuite étaler la pâte décapante sur les extrémités des tuyaux et à l'intérieur du raccord. Ceci fait, emboîter les tubes dans le raccord jusqu'en butée. Pendant le brasage il est impératif que la pièce reste totalement immobile. Maintenant, porter la pièce à température et réaliser le brasage et tout le secret de la réussite est là. Tout d'abord mettre à température un tuyau, puis après l'autre. Pour cela placer l'extrémité du dard bleu de la flamme (car c'est là qu'est la température la plus élevée, environ 1500°C) à 5 mm du tuyau mais aussi, ce qui est très important, à environ 6 à 8 cm de l'emboîtement et ceci afin de ne pas brûler le décapant car alors il empêcherait l'étain de pénétrer par capillarité dans l'emboîtement.

Chauffer le tuyau
jusqu'à ce qu'il commence à prendre une couleur un peu plus claire, à ce moment là, faire de même pour l'autre tuyau, si cela ne suffit pas on peut toujours y revenir. Ensuite diriger la flamme vers la partie extérieure du raccord, quand il commence lui aussi à changer de couleur retirer la flamme et poser le fil d'étain sur la pièce et à raz de l'emboîtement, s'il ne fond pas tout seul, retirer le et recommencer à chauffer car l'étain doit fondre au contact du cuivre et non au contact de la flamme. Quand l'étain fond, vérifier qu'il pénètre bien à l'intérieur de l'emboîtement et qu'il forme un anneau continu autour de celui-ci.

Commencer à braser par la partie verticale car il arrive que l'étain coule à l'intérieur du raccord et vienne réaliser la brasure de la partie horizontale par l'intérieur. Une petite goutte se forme alors par dessous sur la partie horizontale, à ce moment là, il est inutile de continuer à en mettre car tout ce qui pouvait entrer comme étain est déjà dedans. Ôter cette goutte à l'aide du fil d'étain car elle est inesthétique. Surtout bien se rappeler de ne pas diriger la flamme vers l'emboîtement pour ne pas brûler le décapant. Une fois la pièce refroidi (ne pas la refroidir avec de l'eau pour éviter un choc thermique), la nettoyer soigneusement avec un chiffon humide pour enlever toutes traces de décapant car c'est un produit corrosif. Il ne reste plus qu'à faire un essai de pression. Pour réaliser cet essai, braser un raccord fileté à chaque extrémité de la pièce.

Si une brasure fuit, il faut débraser, bien nettoyer et recommencer.


[Post édité par Ludo]

J'ai été vraiment étonné qu'un participant poste tout ce texte en tant qu'invité et j'ai donc fait des recherches, en cherchant la source de l'image et j'ai trouvé que cet article s'avère être une copie de cette page du site Hervé Silve, donc je me réserve le droit de supprimer ce message si sont vrai auteur le demande, ce qui est normal.