Le robinet thermostatique de radiateur, un organe de réglage.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, une vanne thermostatique n’est pas un interrupteur que l'on actionne pour augmenter le chauffage quand on a froid ou le diminuer quand on a trop chaud, elle est en réalité bien plus que cela.
C’est un organe de réglage automatique que l'on peut régler une fois pour toutes pour obtenir le confort désiré.
A partir de ce moment, la vanne va travailler toute seule pour maintenir la consigne de température : en augmentant le débit d'eau chaude quand la température est inférieure à la consigne, et en l'arrêtant quand la température ambiante a atteint la température de réglage.
La consigne de température est réglée en fonction de la position de la vanne. Des repères sont indiqués sur celle-ci : *, 1, 2, 3, 4, 5. Ceux-ci correspondent à une température donnée.
En général, la position 3 correspond à plus ou moins 20 °C, et la position * au maintien « hors gel ».
Il ne faut en principe jamais changer la position de la vanne une fois qu'elle est correctement réglée, sauf pour la placer sur la position hors gel lors d’absences prolongées en journée (au cours, en réunion, en congé ou en déplacement à l'étranger) et pour la fermer quand on ouvre la fenêtre (ne pas oublier de la remettre dans sa position après).
Fonctionnement:
Une vanne thermostatique est composée d’une sonde de température ou bulbe thermostatique comprenant un liquide, un gel ou un gaz qui se dilate ou se contracte en fonction de la température environnante.
1 : sonde de température ou bulbe thermostatique
2 : poignée de réglage pour la consigne
3 : tige de transmission
4 : ressort de rappel
5 : clapet de réglage du débit d’eau chaude
La position du clapet de réglage est déterminée par l’équilibre des forces entre la poche de gaz et le ressort de rappel : quand la température mesurée est inférieure au point de consigne (position de la vanne), le bulbe se contracte, entraînant l’ouverture du clapet de réglage et par-là l’augmentation du débit dans le radiateur. Quand la température est supérieure à la consigne, c’est l’inverse qui se produit (expansion du bulbe et fermeture du clapet).
Les erreurs d'utilisation les plus fréquentes
* Ouvrir la vanne à fond (position 5) quand on arrive dans un local inoccupé où la consigne était placée sur la position * (hors gel).
Le chauffage ne sera en effet pas relancé plus rapidement sur la position 5 que sur la 3, car dans les deux cas l’écart de température mesuré par le bulbe entre la consigne et la température environnante est important et le clapet de réglage est déjà ouvert en position maximale.
Le risque est alors d’oublier de diminuer la position de la vanne en quittant le local. Celle-ci n’oubliera pas par contre de demander de chauffer le local en permanence à 24 °C voire plus alors que plus personne n’est présent.
* Augmenter la consigne sur la position 4 quand on a une sensation de froid.
S’il fait trop froid alors que la consigne est sur 3 (= environ 20 °C), la vanne est déjà ouverte en grand et le débit est maximal. Le problème est plutôt à chercher du côté de la régulation centrale (eau envoyée trop froide ou alimentation coupée).
Le risque dans ce cas est de surchauffer le local quand la régulation centrale sera corrigée.
* Diminuer la position de la vanne sur 1 lorsqu’il fait trop chaud (soleil par ex.).
Comme la consigne de 20 °C de la position 3 est dépassée, le clapet de réglage est déjà fermé et le débit est arrêté.
L’inconvénient dans ce cas est que si la vanne est oubliée dans cette position basse, le local ne sera pas suffisamment chauffé lors de la relance matinale (le clapet se fermera trop tôt).
Conclusion : VANNE THERMOSTATIQUE = CONFORT et ÉCONOMIES D'ÉNERGIE
Une vanne thermostatique est un organe permettant une régulation locale de la puissance de chauffe des radiateurs. Elle travaille seule pour assurer notre confort.
Elle intervient comme régulatrice finale des apports : elle permet de limiter la puissance d’un radiateur dans des locaux où les apports de chaleur (ensoleillement, occupation importante, équipements bureautiques, éclairage,...) sont supérieurs à ceux des autres locaux, sont variables et conduisent à des problèmes de surchauffe locale.
C'est en limitant cette surchauffe qu'elle permet d'économiser l'énergie.